Chansons – Cantigas da capoeira
Vous trouverez ici quelques chansons qui animent nos rodas !
Paranauê Paraná
Ces paroles peuvent varier légèrement selon les interprétations et les traditions des différents groupes de capoeira. La chanson fait référence au fleuve Paraná et est souvent associée à l’histoire des esclaves brésiliens qui, après avoir combattu dans la guerre du Paraguay, chantaient ce chant en revenant le long du fleuve Paraná, célébrant leur survie et leur liberté
Dendê ô dendê
Sem dendê não tem tempero
Não tem fungí pro senhor
fuba de milho amarelo
não é fuba de bombo
Coro:
Tem dendê na capoeira
na defesa e no ataque
Tem dendê no berimbau
e tem dendê no atabaque
Zumbi
Coro
Capoeira que não treina
como quer se graduar
nesse jogo de dendê
a corda não vai jogar
Coro
Que Vem là
Quem vem lá sou eu,
Quem vem lá sou eu
Berimbau bateu, capoeira sou eu
Quem vem lá sou eu,
Quem vem lá sou eu
Berimbau bateu, capoeira sou eu
Eu venho de longe, venho da Bahia
Jogo capoeira, capoeira sou eu
Quem vem lá sou eu,
Quem vem lá sou eu
Berimbau bateu, capoeira sou eu
Sou eu, sou eu
Quem vem lá
Eu sou brevenuto
Quem vem lá
Montado a cavalo
Quem vem lá
E fumando um charuto
Quem vem lá
Qui va là ? C’est moi
Qui va là ? C’est moi
Le berimbau jouait, je suis capoeiriste
Qui va là ? C’est moi
Qui va là ? C’est moi
Le berimbau jouait, je suis capoeiriste
Je viens de loin, je viens de Bahia
Je joue de la capoeira,
je suis la capoeira
Qui va là ? C’est moi
Qui va là ? C’est moi
Le berimbau jouait, je suis capoeiriste
C’est moi, c’est moi
Qui va là ?
Je suis brave
Qui va là ?
Montant à cheval
Qui va là ?
Fumant un cigar
Qui va là ?
Adeus provo bom
Couplet :
Eu venho da Angola
Desembarcado na Bahia
Pra trabalhar até morrer
Mas um dia voltarei, se Deus quiser
Traduction en français :
Refrain :
Adieu, peuple bon, adieu
Adieu, car je m’en vais déjà
Par les vagues de la mer, je suis venu
Par les vagues de la mer, je partirai
Couplet :
Je viens d’Angola
Débarqué en Bahia
Pour travailler jusqu’à la mort
Mais un jour, je reviendrai, si Dieu le veut
Sens et contexte dans la capoeira :
Cette chanson est profondément liée aux racines historiques de la capoeira et à l’histoire de l’esclavage au Brésil.
• Origine africaine et nostalgie : Elle évoque la diaspora africaine, notamment les personnes déportées d’Angola vers le Brésil durant la traite transatlantique. Ces paroles rappellent la douleur de l’exil forcé et la nostalgie de la terre natale, tout en exprimant l’espoir d’un retour.
• Lutte et résilience : La mention de “travailler jusqu’à la mort” illustre la dureté de la condition des esclaves dans les plantations brésiliennes, mais aussi leur résilience face à ces épreuves. Cette résilience est incarnée par la capoeira, qui était utilisée comme un moyen de survie, de rébellion et de préservation culturelle.
• Spiritualité et espoir : L’expression “se Deus quiser” (si Dieu le veut) montre une dimension spirituelle forte, un mélange des croyances africaines et chrétiennes adoptées par les esclaves. Elle reflète l’espoir en un avenir meilleur.
• Capoeira comme acte de mémoire : En chantant ces paroles, les capoeiristes rendent hommage aux ancêtres africains et rappellent leur histoire commune. Les chants servent aussi à maintenir la connexion avec la culture angolaise, considérée comme l’une des racines fondamentales de la capoeira angola.
Aidê, negra africana,
Foge pra Camugerê
Aidê
Foge pra Camugerê
No quilombo de Camugerê
A liberdade Aidê encontrou
Juntou-se aos negros irmãos,
Descobriu um grande amor
Hoje Aidê canta sorrindo,
Ela fala com muito louvor
Liberdade não tem preço,
O negro sabe quem que libertou
Aidê
Foge pra Camugerê
Aidê
Foge pra Camugerê
Sinhozinho disse então,
Com quilombo eu vou acabar,
Se Aidê não se casa comigo,
Com ninguém ela pode se casar
Aidê
Foge pra Camugerê
Aidê
Foge pra Camugerê
Chegando em Camugerê,
Sinhozinho se surpreendeu
O negro mostrou uma arma,
Que na senzala se desenvolveu
O negro venceu a batalha,
E no quilombo Sinhozinho morreu
Aidê
Au quilombo de Camugerê,
Aïdé découvrit la liberté,
Elle se joignit à ses frères noirs,
Découvrit un grand amour,
Aujourd’hui Aïdé chante en souriant,
Ses paroles son emplies de louanges,
La liberté n’a pas de prix,
Les noirs savent qui les as libérés
Aîdé,
Fuis à Camugerê!
C’est à ce moment que Sinozinho dit
« Je vais en finir avec le quilombo! »
« Si Aïdé ne se marie pas avec moi, elle ne se mariera avec personne! »
Aïdé
Fuis à Camugerê!
Na maré baixa
A vida tem altos e baixos
Como o movimento da mareja
A capoeira é meu barco
Nessa maré de peleja
Na vida fiquei perdido
Quando o navio deixou o ponto
O berimbau ficou comigo
Nessa maré é de desgosto
Com a saudade e solidão
Mas vivo no mar da calmaria
Saudade no coração
Solidão no dia a dia
Mas eu vou levando minha vida
Sem desistir nem enfraquecer
O destino que me diga
O que na vida eu vou ver
Assim dizia o meu ditado
Eu vou dizer dessa maneira
O mar não tá pra peixe
Mas eu tô pra capoeira
Français :
Dans la marée basse
Dans la marée haute
Au rythme des vagues
Je suis capoeira
La vie a ses hauts et ses bas
Comme le mouvement des marées
La capoeira est mon bateau
Dans cette marée de lutte
Dans la vie, je me suis perdu
Quand le navire a quitté le port
Le berimbau est resté avec moi
Dans cette marée de chagrin
Avec la nostalgie et la solitude
Mais je vis dans une mer de calme
La nostalgie dans le cœur
La solitude au quotidien
Mais je continue à mener ma vie
Sans abandonner ni faiblir
Que le destin me dise
Ce que je vais voir dans la vie
Ainsi disait mon dicton
Je vais le dire de cette façon
La mer n’est pas bonne pour les poissons
Mais moi, je suis fait pour la capoeira
Explication du sens de la chanson
Cette chanson utilise des métaphores maritimes pour décrire les défis de la vie et le rôle central de la capoeira dans la résilience face à ces défis.
Le rythme des marées :
La marée basse et la marée haute symbolisent les hauts et les bas de la vie. Cela reflète la manière dont chacun doit s’adapter aux circonstances changeantes.
La capoeira comme bateau :
La capoeira est représentée comme un moyen de traverser les tempêtes et les luttes de la vie (« maré de peleja »). Elle devient une force stabilisante face à l’incertitude.
Le berimbau comme guide :
Même lorsque tout semble perdu (« navire qui quitte le port »), l’instrument emblématique de la capoeira, le berimbau, reste une source de soutien et d’espoir.
La solitude et la nostalgie :
Les paroles évoquent des émotions humaines profondes, comme la solitude et la nostalgie. Ces sentiments sont contrebalancés par la force de caractère et la sérénité que procure la capoeira.
